La situation des droits de l’homme fait l’objet de vives préoccupations de la part de plusieurs structures nationales et internationales. Après la sortie médiatique de l’Association des jeunes avocats du Niger, et celle des avocats qui défendent les personnes arrêtées à la suite du putsch du 26 juillet, c’est autour d’une structure de la société civile de monter au créneau ce mardi 12 novembre pour dénoncer les graves violations des droits humains qui ont actuellement cours dans le pays. Un appel du Forum pour une citoyenneté responsable ( FCR) qui équivaut à un appel à mobilisation à l’endroit des nigeriens épris de justice.
Ainsi, selon le FCR, par la voix de son président Souley Oumarou, malgré les textes internationaux que le Niger a ratifié et que la junte du CNSP s’est engagée à respecter, « depuis les évènements du mercredi 26 juillet 2023, la situation des droits de l’homme s’est gravement détériorée au Niger avec plusieurs interpellations et arrestations extra judiciaires des personnes dont leurs parents et leurs avocats sont sans nouvelles ».
Le FCR exprime son « amertume face à cette situation de déni de justice pour des nigeriens qui ont pourtant droit à un procès équitable avec la garantie de tous leurs droits ».
Face à ce constat, le FCR « S’insurge contre toutes les formes de violations des libertés individuelles et collectives enregistrées ces derniers temps dans notre pays ». Il condamne « avec la plus grande fermeté les arrestations arbitraires des personnes civiles et militaires et les expéditions punitives de certains nigeriens considérés comme des mal pensants ou appartenant à un groupe politique diabolisé ».
En outre, le FCR exige la libération « sans délais » du Président Bazoum Mohamed, de sa famille et « toutes les personnes arbitrairement arrêtées ».
Le FCR demande au CNSP d’arrêter « la chasse aux sorcières contre une catégorie de nigeriens bien ciblés et de ne pas entraver le déroulement normal de la justice sur notre territoire ».
Et pour exprimer son mécontentement relativement à la tournure dramatique que prennent les questions de droits d3 l’homme au Niger, le FCR invite la population de Niamey à participer massivement au meeting qu’il organise le samedi 25 novembre 2023 à la place de la concertation « dans le calme et en toute responsabilité », afin d’exiger la libération de tous les citoyens arbitrairement détenus.
Une déclaration du FCR qui tranche d’avec celles à caractère laudatif qui prévalent de la part de la plupart des structures de la société civile qui ont pris faits et causes pour les militaires qui ont porté un coup à la démocratie le 26 juillet dernier.
Abdou A.
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