Le vendredi dernier 9 septembre dernier a consacré le retour du dialogue politique à travers la réunion du Conseil national de dialogue politique convoquée autour de 3 points à savoir la question sécuritaire, l’organisation des élections législatives de la diaspora et des questions diverses notamment le révision des textes qui régissent institution. Mais au dela des bons mots et des discours enjôleurs entendus de la part de toutes les parties prenantes, cette reprise du dialogue se veut plus que jamais un test pour la maturité de classe politique nigérienne. L’opinion publique nationale et internationale observe.
Tous semble parti sous des bons auspices. Les rebelles et autres agitateurs politiques sont visiblement rentrés dans les rangs. Les calculs politiques égoïstes vont laisser la place à des considérations qui mettent en avant l’intérêt national. C’est en principe ce à quoi l’on doit s’attendre lors des sessions à venir du CNDP. En principe seulement car germes d’une prochaine agitation ont déjà été semés. En effet, dans la déclaration lue le jour de la ténue de ces assises qui consacrent de fait la décrispation politique, l’opposition a mis sur la table la question de « la libération des prisonniers politiques ». Des propos sibyllins qui sont déjà jugés comme provocateurs par certains car les autorités de la 7ème République n’ont eu de cesse de le dire et de le répéter : « il n’y a ni prisonniers politiques, ni prisonniers d’opinion au Niger ». Une façon de dire que ceux qui sont actuellement en prison, le sont sur la base de délits présumés commis et qui sont répréhensibles de part les dispositions du code pénal.
Mais que l’on ne s’y trompe pas : l’opposition sait très bien ce qu’elle fait. Selon certains analystes, son retour à oa table du dialogue n’est mu que par un seul objectif : permettre à son leader en exil Hama Amadou de pouvoir enlever au dessus de sa tête, l’épée de Damoclès qui y plane. Au-delà des « prisonniers politiques » dont l’opposition donne l’impression de se soucier, ce n’est donc que de l’avenir politique qu’il s’agit. Il faut le remettre en selle à la faveur de ce dialogue politique en faisant en sorte que les recommandations à venir dans ce sens, puissent s’imposer au pouvoir judiciaire au nom d’une accalmie politique. Des arrangements probables au détriment de la justice qui a déjà enclenché ses procédures contre les personnes incriminées
Dès lors, l’on peut dire sans risque de se tromper que le vers est dans le fruit. Si cette demande de libération de « prisonniers politiques » se mue en exigence, il est fort à parier que le CNDP retombe dans ses mêmes travers qui pnt entrainé son blocage : les calculs égoïstes de certains de ses membres. Mais ne soyons pas défaitistes. Ça passe ou ça casse en quelque sorte.
On peut cependant espérer un sursaut national au nom de cet intérêt que toutes les parties prenantes disent mettre en avant dans ce conseil. Le « wait-and-see » est plus que jamais de rigueur.
Garé Amadou ( Source: Mourya)