D’importants chantiers annoncés pour améliorer l’approvisionnement en eau des régions
Le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement a achevé il y’a quelques jours ses visites de terrain dans les régions de Zinder, Diffa et Maradi. Le point d’orgue de ces visites a été la réunion de synthèse de sa mission de travail de 48 heure dans la région de Maradi. Une tournée en profondeur qui aura été de tous repos.
Le diagnostic et l’annonce de projets pour Maradi
Le Ministre de l’hydraulique et de l’assainissement a indiqué que dans le domaine de l’hydraulique urbaine, 10 centres sur cinq qui composent le périmètre concède à la SPEN par l’état sont gérés par la SEEN . Il s agit des centres de Maradi ville, Aguie, Gazaoua, Guidan Roumdji, Dan Issa, Madarounfa, Dakoro, Tessaoua , Mayayi et Tibiri. Il s’est apésanti sur les centres qui ont été visités au cours de cette mission. Il s’agit a t il précisé, « du centre de Tessaoua qui est équipé de sept 7 forages dont quatre sont dotés de groupes électrogènes. La capacité de production est de 4080 M3 par jour qui dépasse les besoins journalier estimés à 2090m3. Toutefois ,il y a lieu de renforcer l’adduction d’eau potable par la réalisation d’un nouveau réservoir et l’extension et la densification du réseau. Au niveau du centre de Gazaoua, deux forages constituent la source de production 4 d’eau potable. Les besoins journaliers qui sont de 798 M3 par jour sont entièrement couverts par la production 1680 M3 jour. « Cependant , cette AEP nécessite un renforcement de capacité par la réalisation d’un nouveau réservoir, la densification et l’extension du réservoir », a t il poursuivit .
Au centre d’Aguie, le champ de captage est équipé de deux forages pour une production journalière de 1200 M3 pour un besoin de 959 M3 par jour. Ce centre a besoin d’être doté d’un nouveau réservoir et l’extension et la densification du réseau. Quand au centre de Dan Issa, l’alimentation en eau potable est assurée à partir d’un champ de captage de Angoual Matta situé au nord ouest à une dizaine de km de Dan issa . Les besoins de cette localité sont juste couverts en tenant compte des villages environnants raccordés. Les travaux de pose de nouvelles conduites de refoulement sont en cours, et la fin des travaux est prévue le 8 juin 2022. A Tibiri de 5 dont 2 dotés de groupes électrogènes. La production journalière est de 2180 m 3 par jour le besoin journalier estimé à 1481m3.
S’agissant de la ville de Maradi Adamou Mahamane a indiqué que « la ville compte 21 forages disséminés dans la ville, ce qui offre une protection journalière moyenne dans les conditions normales de 22386m3 pour un besoin de 28 800m3 soit un gap 6414 M3 . 17 forages sont dotés de groupes électrogènes sur les 21 d’où la nécessité d’acquérir quatre groupes électrogènes pour améliorer la situation de la ville de Maradi ».
Un programme d’urgence comportant la réalisation de 3 nouveaux d’orages équipes de groupes électrogènes et l’extension du réseau. « En vue d’une solution durable au problème d’eau de Maradi, le projet « Trois capitales régionales » est en instance de démarrage, comportant un nouveau champ de captage, 2 réservoirs de 2000m3 avec chacun 45 forages d’exploitation , 1000 branchements sociaux, et 60 kilomètres de réseau » a ensuite souligné le ministre avant de préciser que « pour remédier à toutes insuffisances, il est prévu dans le cadre de la mise en œuvre du programme de renaissance acte3 du président de la République, de porter d’ici fin 2025 , les taux de déserte en eau potable à 100% sur l’ensemble du périmètre affermé . Sur le plan de l’hydraulique rurale qui renferme hydraulique Villageoise et hydraulique pastorale, la région de Maradi a au 31 décembre 2020 , un taux d’accès théorique à l’eau potable de 51,20% contre une moyenne nationale de 47,24. Ce taux renferme des disparités entre les départements et les communes. A titre illustratif, les taux d’accès théoriques les plus bas sont de 22% à Hawandawaki, suivi de Dan Issa 30% et le plus haut à Sarkin Haoussa avec 77, 6 %.
L’hydraulique à Diffa
Les visites dans la region de Diffa ont débuté par la commune rurale de Goudoumaria. Le ministre a ainsi visité le champ de captage et l’usine de traitement de la commune avant d’aller présenter ses civilités au chef de canton de Goudoumaria. La délégation ministérielle s’est ensuite rendue à Maine Soroa ou le champ de captage a constitué l’unique centre visitée par la délégation.
Au deuxième jour de son séjour dans le Manga, le ministre a notamment visité les installations de la SEEN à savoir les deux champ de captage, l’ancien et le nouveau, avant de se rendre sur le site de retenue pour la construction du nouveau champ de captage de la ville . Après cette série de visites, la délégation conduite par le ministre a effectué une visite à la direction régionale de l’hydraulique et de l’assainissement de la région de Diffa ou une rencontre technique a eu lieu avec les cadres de ce secteur.
Zinder ou la récurrence des problèmes d’eau
A Zinder, après les différentes visites de terrain, le ministre Mahaman Adamou a eu une réunion avec les cadres régionaux de son département ministériel en présence de autorités régionales. Au cour de cette réunion, le ministre a indiqué que cette mission de travail s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’action gouvernementale relative à l’alimentation en eau potable et a l’assainissement. Dans le domaine de l’hydraulique urbaine. Il a rappelé que « sur les 55 centres gérés par la société d’exploitation des eaux du NNiger(Seen) , 6 sont de la région de Zinder à savoir Zinder ville, Mirriah , Gouré, Tanout, Magaria et Matamey. De tous ces 6 ventes, c’est celui de Zinder qui est le plus confronté au problème d’approvisionnement en eau potable raison pour laquelle cette visite a lieu ». Mahamane Adamou a rappelé les différents sites visités à savoir, les trois champs de captage servant de production d’eau potable pour la ville Le Canard Déchaîné N°891 du 02 Juin 2022 NATION Y DIFFA orer l’approvisionnement en eau des régions de Zinder et des villages environnants. « Il s agit des champs de captage de Gogo Machaya réalisé en 1955, et qui constitue un véritable chef-d’œuvre du point de vue de sa conception. La production actuelle moyenne est de 6000 mètres cube jour », a ajouté le ministre. Le cité de Aroungouza située à 35 km au nord de Zinder qui renferme 14 forages produisant dans les conditions normales environ 4500 mètres cube jour, et Ganarame situé à 65 km au nord de Zinder. Ce champ de captage réalisé en 2014 , comprend 21 forages fonctionnels pour une production moyenne journalière de 11 ooo mettre cubes. Adamou mahamane a ensuite souligné que « en moyenne, ce sont 21 000 m3 cube environs qui sont produits par jour pour alimenter la ville de Zinder dont le besoin moyen est de 26 000 M3 par jour, ce qui peut atteindre 31000m3 jour pendant la période de pointe . « Cette situation fait ressortir un gap de variant de 5 000m3 à 10000 M3 par jour selon la période », a-t-il poursuivi
Évoquant les difficultés, le ministre a précisé que les principales difficultés que l’addiction d’eau potable de Zinder sont les perturbations énergétiques liées aux coupures électroniques , l’impact du barrage de Maijirgi Qahali réalisé en amont de celui de Machaya. Sur la recharge de ce dernier, la baisse de débit au niveau des forages du champ de captage de Aroungouza. Les actes de vandalisme sur les installations d’eau du champ de captage de Ganarame. Devant une telle situation, des dispositions urgentes à court et moyen termes doivent être prises pour garantir de manière durable la desserte en eau de la ville de Zinder et des villages environnants. « A court terme, il s’agira d’accélérer le processus de rétrocession des 800m3 par jour négocié et obtenu par la SEEN auprès de la sorte, avec l’appui des plus hautes autorités ; de réaliser quatre forages dans le champ de Aroungouza, pour augmenter la production, de procéder à un diagnostic des forages existants du champ de captage de Aroungouza. A moyen terme, de préparer et mettre en œuvre un nouveau projet Ganaram3 qui garantirait une sécurité hydrique de la ville de Zinder sur 15 à 20 ans », a poursuivi le ministre.
Dans le domaine de l’hydraulique rurale, le ministre a expliqué que le taux d’accès à l’eau potable de la région de Zinder au 31 décembre 2020 est de 34,67/ pour une moyenne nationale de 47,24/. « Conformément au programme de renaissance acte3 de son excellence Monsieur Mohamed bazoum président de la République Chef de l’Etat, il est prévu d’atteindre en 2025 ,un taux d accès théorique de 55/ tout en réduisant les disparités intra et interrégionales. C’est qui amène à accroître les investissements dans les communes les moins nanties comme celles qui ont été visitées à savoir Bonne , Mazamni, Damagaram Takkaya et Albarkaram » a-t-il ajouté.
S’agissant des investissements au titre de l’année 2022, il est prévu dans la région de Zinder la réalisation de 1000 équivalents Points d’eau modernes composés de 33 postes d’eau autonomes , 6mini adduction d’eau potable simple, 27 AEP multi villages, 4 puits cimentés , 40 puits cimentés pastoraux, 15 station de pompage pastorales. Ces réalisations permettront de desservir environ 23 000 ménages supplémentaires pour un coût de 7 000 000 000 FCFA. Selon toujours le ministre, en plus, un programme d’urgence est en cours de mise en œuvre en réponse au déficit de la campagne Agro slyvo pastorale et hydraulique 2021. Pour la région de Zinder, il est prévu pour un montant de 955 000 000fcfa, la réalisation de huit stations de pompage pastorales dans le département de Tesker et de Tanout, la réalisation d un puits cimentés et la réalisation de 24 autres dans les départements de Belbedji, Tanout et Tesker. Au total, 7 955 000 000 d investissement qui sont prévus pour l année 2022 dans la région de Zinder a indiqué le ministre.
Sur le plan de la problématique de la gestion des infrastructures hydrauliques notamment dans le cadre de la gestion déléguée, Adamou Mahamane a souligné que malgré les renforcement des capacités dont ont bénéficié les principaux acteurs impliqués dans la gestion déléguée, des problèmes persistent au point de compromettre la durabilité des installations. « Devant cette situation, l’Etat se voit dans l’obligation de conduire une réforme dans le secteur afin de garantir un meilleur service d’alimentation en eau potable aux vaillantes populations » at- il martelé avant de remercier les partenaires au développement qui accompagnent le Niger dans son combat contre la soif pour assurer les bien-etre aux populations. Il a aussi réitéré ses remerciements aux autorités administratives régionales , communales coutumières et religieuses pour la qualité de l’accueil réservé à sa délégation.
Des projets ambitieux pour le secteur rural national
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’action gouvernementale relative à l’alimentation en eau potable et l’assainissement, l’Etat prévoit au titre de l’année 2022, la réalisation de 1122 équivalents points d’eau modernes pour un coût global de 9 320,000cfa et est composé de 25mini AEP multi villages ; 22 puits cimentés pastoraux ;18vmini Le Canard Déchaîné N°891 du 02 Juin 2022 AEP simples, 14 PEA; 32 forages 120 FPMH, 4 stations de pompage pastorales. Au ministre d’ajouter que pour faire face au déficit de la campagne Agro Sylvie pastorale et hydraulique 2021. « Il est prévu dans la région de Maradi pour un montant de 1 776 900 000f cfa, la réalisation de 10 puits cimentés pastoraux ;4 stations de pompage pastorales, 1 mini AEP multi villages 3mini AEP simples » a expliqué le ministre Mahaman Adamou.
Mahaman Adamou a expliqué que « toutes ces réalisations contribueront sans nul doute à l’atteinte des objectifs du programme de renaissance acte 3 du président de la République, celui de porter le taux de desserte en eau potable en milieu rural en fin 2025 à 55%, en tenant compte des disparités ». Il a précisé que « l’Etat se voit dans l’obligation de conduire une réforme dans le secteur de la gestion déléguée afin de garantir un meilleur service d’alimentation en eau potable des populations.
Garé Amadou