C’est à ces mots de Pierre Mendès France que me renvoient sans cesse la vision et la philosophie politiques du Président de la République Mohamed Bazoum et les choix qu’elles déterminent. De son investiture à aujourd’hui, cet être d’exception, à la suite d’un autre, garde une seule boussole : le peuple nigérien. Ce peuple au nom duquel il s’est battu, au nom duquel il se bat et au nom duquel il se battra jusqu’au sacrifice ultime, s’il le faut. Ce peuple qui lui a confié les rênes de notre pays avec pour principale mission de servir loyalement la nation, lui assurer la paix, la stabilité, la rendre forte, plus unie et plus prospère et ce, malgré les foyers de tension qui entourent notre pays et concourent à rendre cette mission une insoupçonnablement complexe dans un contexte national et régional de plus en plus infesté par les fake news et par la montée du populisme.
A cette mission, le Président Bazoum y veille de jours comme de nuit, des temps fastes et néfastes avec le même engagement, un engagement inébranlable et un dévouement à toute épreuve.
Conscient des menaces et autres périls qui entourent notre pays et des responsabilités qui sont les siennes, pour éviter l’hystérisation de la question du possible redéploiement d’une fraction des forces Barkhane et Takuba, sa récupération et son instrumentalisation par une certaine société ‘’si vile’’ et des apprentis sorciers de tout crin, prompts à se faire valoir au détriment des intérêts de notre peuple qui aspire légitimement à la paix et à la quiétude sociale, le Président Bazoum a entrepris de soumettre la question à l’appréciation de l’Assemblée nationale.
Cet exercice, le Chef de l’Etat n’était pourtant pas tenu de le faire, puisqu’il s’agit-là que d’une simple mutualisation de nos efforts avec d’autres pays en vue de combattre le terrorisme et ses corollaires. Seuls les accords ou traités de défense doivent être soumis à la représentation nationale avant leur ratification.
Mais ce qui lui importe, c’est la sécurité des personnes et de leurs biens ; la quiétude sociale, la stabilité politique ; la cohésion sociale entre les communautés, l’arrêt des tueries en masse des populations civiles dans les zones affectées par l’insécurité. Bref, la sécurisation de tout le pays.
C’est de tout cela qu’il s’agit. Et c’est cela même la quintessence de la philosophie politique du Président Bazoum.
Aujourd’hui, notre pays est encore le meilleur rempart contre la barbarie des terroristes. Imaginez un tant soit peu ce que cela donnerait si les nigériens sans considération partisane rejoignent et soutiennent le Président Bazoum dans le combat qu’il mène contre le terrorisme.
Ni prophète, ni messie, mais un homme d’Etat qui avance droit dans ses bottes
Ni un prophète, ni un messie, le Président de la République Mohamed Bazoum déchiffre mieux que quiconque la problématique actuelle du phénomène du terrorisme et de l’insécurité au Sahel. Il a une parfaite compréhension sociologique, historique, politique et psychologique des mobiles qui renforcent ou alimentent le terrorisme dans nos pays. Il a reçu eu plusieurs témoignages à ce sujet au cours des différents forums sur la paix.
Arrêter d’hystériser les débats
Ce dont les nigériens d’Anzourou, Banibangou, Tillia, Chetima Wangou, Baroua, Tebaram, Bangui et Madarounfa ont besoin, c’est de vivre chez eux, sur la terre de leurs ancêtres et en paix. Donc, le temps n’est pas aux communiqués stériles, aux invectives ou aux discours obscurs. Ce qui importe, c’est de faire bloc derrière le Président Bazoum et faire partie des solutions et non des problèmes.
La présence des forces étrangères dans un pays n’est pas un problème en soi
Il n’est établi nulle part une corrélation, aussi approximative soit-elle, entre la présence des bases militaires dans un pays et ses contre-performances économiques ou son sous-développement. La présence des troupes étrangères dans notre pays n’entrave en rien son développement, ni sa croissance économique. Loin s’en faut ! Même dans les pays dits développés, beaucoup abritent des bases militaires étrangères. L’Allemagne, la Corée du Sud, le Japon, l’Arabie Saoudite constituent des exemples patents. La présence des bases militaires étrangères dans un pays ne remet pas non plus en cause sa souveraineté et son indépendance politique. Cuba abrite toujours une base militaire américaine à Guantanamo baie.
Ceux qui font des liaisons entre l’économie, la souveraineté et la présence des troupes étrangères sur notre sol ne s’informent pas correctement et/ou sont de mauvaise foi. Il est donc temps que l’on arrête ces débats puérils sur les bases militaires, sur l’opportunité ou non de la présence des troupes étrangères sur notre sol et pouvoir nous mobiliser comme un seul homme, derrière notre armée, notre gouvernement, notre Président. La coopération militaire avec nos alliés, quoi qu’on pense, assure à notre armée des précieux renseignements que nous n’aurions pas eus si les troupes étrangères n’étaient pas installées sur notre pays.
Tahirou Garka