Le Général Stephen J. Townsend, Commandant de l’U.S. Africa Command (U.S. AFRICOM), a animé le 26 juillet dernier, une conférence de presse en ligne afin de faire le bilan de l’engagement des Etats-Unis dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans le monde. A cette occasion, le haut gradé américain a évoqué le rôle que jouent les Etats-Unis dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au sahel avec des résultats probants notamment concernant l’élimination de certains chefs terroristes actifs dans la zone.
Stephen J. Townsend a indiqué que « Notre activité dans cette région consiste principalement à fournir un soutien aux partenaires. D’abord aux partenaires africains, que les États-Unis fournissent bilatéralement, en particulier aux membres de ce que nous appelons maintenant la Force conjointe du G4 Sahel, anciennement connue sous le nom de Force du G5 en raison du retrait duMali ». Il a ajouté que « Notre financement à ces pays est de fournir des équipements, une formation, un soutien consultatif pour leur permettre de devenir plus efficaces dans leur lutte contre les groupes extrémistes violents ».
Le Général américain a également souligné que son pays apporte également un soutien à ses partenaires internationaux qui mènent des opérations au sahel. « Il y a des membres américains de la MINUSMA et il y a aussi des agents de liaison américains et des éléments soutenant le déploiement français dans la région » a-t-il notamment expliqué.
Selon Stephen J. Townsend, l’engagement de l’armée américaine aux côtés de ses alliés au sahel est positif en termes de bilan. « Je dirais qu’il y a eu des progrès. Il y a eu quelques victoires tactiques. Un certain nombre d’entre eux ont entraîné la mort de dirigeants terroristes de très haut rang. Al-Qaïda est dedans – L’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, Droukdel, a été tué il y a environ deux ans lors d’une opération combinée. Et il y a eu un certain nombre d’autres exemples de ces victoires » a-t-il ainsi noté.
Le Général américain a cependant affirmé que « la force militaire ne peut à elle seule vaincre l’extrémisme violent. La racine de cet extrémisme violent est une gouvernance insuffisante ou médiocre. Pour cette raison, nous devons adopter une approche pangouvernementale. C’est ce que nous recherchons à l’AFRICOM avec la diplomatie et le développement en tête, soutenus par la défense ».
Concernant la stratégie actuellement mise en œuvre au sahel, le patron sortant de l’US AFRICA COMMAND a indiqué que « bon nombre de nos partenaires dans la région se recalibrent, tout comme les États-Unis, à la lumière de l’expansion continue des terroristes, des changements irréguliers de gouvernement dans la région, de l’arrivée de groupes malveillants comme le groupe de mercenaires russes Wagner, et le recalibrage par d’autres partenaires comme la France et d’autres ». Il a annoncé à ce sujet que « Les États-Unis sont également en train de recalibrer leur approche et nous nous efforçons de trouver un moyen de devenir plus efficaces à l’avenir. »
Garé Amadou