Le mercredi 2 octobre dernier, s’est tenu à l’hôtel Bravia de Niamey, un atelier de dissémination des résultats de la quatrième phase de l’enquête sur les indicateurs de la planification familiale. Une enquête organisée par l’Institut Nationale de la Statistique ( INS) et le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, en Collaboration avec le projet intitulé « Performance Monitoring for Action » (PMA) de l’Institut Gates à l’école Bloomberg de Santé Publique de l’Université Johns Hopkins de Baltimore (USA). La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Alio Daouda, Secrétaire Général du Ministère de l’économie et des finances.
Dans son allocution, M. Sama Mamane, Secrétaire Général Adjoint du Ministère de l’économie et des Finances a d’abord souhaité la bienvenue à tous les invités.
M. Sama Mamane, a précisé que « le Niger a besoin d’informations statistiques fiables, de qualité et à jour, pour piloter la gestion de son développement en vue de l’inscrire dans une logique prospective positive et durable ». « Par ailleurs, a-t-il souligné, pour surmonter certaines insuffisances constatées dans la collecte des données sur la contraception, la distribution des méthode contraception, il a été mis en œuvre depuis 2013, grâce à un financement de la fondation Bill and Melinda Gates, avec la collaboration scientifique de l’Université Johns Hopkins des Etats Unis et des instituts de recherche nationaux de différents pays dont l’INS Niger, dans 11 pays d’Afrique et d’Asie ».
Il a ajouté que « Ce projet dénommé Performance Monitoring and Accountability 2020 (PMA 2020) permet d’appréhender les motifs de rupture éventuelle de stocks de contraceptifs. Il constitut également, un outil de suivi annuel des progrès réalisés en matière de planification familiale et les indicateurs clés issus des données collectées à partir de ce projet permettant ainsi d’évaluer, le progrès des objectifs nationaux et mondiaux en matière de planification familiale ».
Le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de l’économie et des finances, a indiqué que « cette plateforme commune a permis de mettre à la disposition des différents acteurs, des indicateurs annuels actualisés, fiables, de qualité et à même de guider des actions pour améliorer la situation ». « Elle a connu un changement de dénomination avec la réalisation des enquêtes de base et de suivi et l’apparition d’un partenaire d’accompagnement JH PIEGO ».
M. Sama Mamane a dit que « Pour répondre aux besoins spécifiques des pays en matière de données et d’explorer les facteurs sous-jacents des dynamiques et de l’utilisation des méthodes contraceptives, la plateforme prend désormais l’appellation de Performance Monitoring for Action (MPA) ».
Il a expliqué que « les enquêtes réalisées, à partir du projet PMA visent à suivre les changements en matière de disponibilité et d’utilisation des contraceptifs. Elles permettent donc de collecter des données en temps réel auprès des ménages sur la disponibilité, l’accessibilité, l’utilisation de la contraception par les femmes âgées de 15 à 49 ans et la disponibilité des méthodes dans les sites de prestation de santé aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural, sur l’ensemble du territoire ».
M. Sama Mamane a également insisté sur l’efficacité et la rapidité de cette plateforme dans la collecte, le traitement, l’analyse et la publication des résultats en matière de Planification Familiale.
Il a en outre rappelé que « la collecte des données de cette quatrième phase a pris fin en février 2024, et 7 mois après nous nous retrouvons aujourd’hui pour la dissémination des principaux résultats ».
Il a souligné que « aucune enquête d’envergure nationale n’a connu un dénouement heureux en un délai aussi court ».
A travers la tenue de cet atelier, il s’agit de procéder à la présentation et à la dissémination des principaux résultats de la quatrième phase de l’enquête PMA. Cette phase tout comme les trois précédentes, a concerné la population résidant dans les ménages sélectionnés en général, et les femmes en âge de procréer (15-49) en particulier. Elle a également concerné les sites de prestations de santé au total elle a porté sur 3 292 ménages (taux de réponse de 97,8%) ; 3 840 femmes âgées de 15 à 49 (taux de réponse de 97,2%) répartis dans 103 grappes (dont 33 à Niamey et 70 dans les autres régions du pays).
Ces resultats issus de cette enquête contribueront, sans doute, à mettre en lumière la situation de la Planification Familiale au Niger et seront utilisés comme instruments de plaidoyer par les partenaires du domaine et serviront de boussole au Gouvernement pour la formulation et l’évaluation des politiques et programmes en matière de PF.
L’activité a enregistré la présence du Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, du Directeur Général par intérim de l’Institut National de la Statistique(INS), de l’honorable Représentant du bureau de l’Association des Chefs Traditionnels du Niger (ACTN), des représentants des partenaires techniques et financier (PTF), de la représentante du Président du Réseau des journalistes pour le Développement de la Statistique au Niger ( RJDSN), des Directeurs Généraux et Directeurs centraux, et des membres du Comité Consultatif Technique( CCT )de PMA.
Mariama Oumarou Yacouba