La Conference de Nations Unies sur la lutte contre la desertification et les secheresse se clôture, ce 13 Décembre 2024, avec SUCCÈS à la grande satisfaction du Secretariat Exécutif de la Convention, des 196 Nations Parties prenantes, du pays hote, le Royaume d’Arabie Saoudite et les Autorités de Riyadh.
L’un des succès de la COP16 a Riyadh, a été incontestablement la journée scientifique du 09 Decembre où s’est tenue l’activité majeure de la Conference: le forum interactif de haut niveau sous le leadership scientifique de l’équipe de l’Université d’Arizona (USA) sous la conduite du Profeseur Mamadou Baro, avec pour theme central : « From Degradation to Restoration: The Power and Impact of Land Governance in Communities Across the Globe »
Nous plongeant dans cette journée scientifique pour relater les echanges riches et les éléments du succès de cette journée scientifique de la COP16 issus de cette ce dialogue interactif, devenu l’activité phare et emblématique de la COP16.
A l’ouverture du forum, le Professeur Mamadou Baro dans son discours inaugural solennel et magistral, a insisté sur la necessaire prise en compte des dimensions et formes de dialogue, pas seulement d’actions techniques pour réussir avec succès la restauration des terres mais aussi inclure les pratiques, les approches et les modèles d’actions, de gouvernance et de connaissances, pour réinventer des solutions durables de lutte contre la degradation des terres, ensemble et partout dans le monde. C’est l’objectif du forum.
Par la suite, le forum s’est penché sur les exposés riches et contributifs des institutions Universitaires et de recherche invitées par le Comite Scientifique de la COP16.
A noter avant le debut des présentations, la présence et les mots de gratitude prononcés par le Secrétaire Exécutif de l’UNCCD M Ibrahim Thiaw a l’endroit de l’Université d’Arizona et de ses collaborateurs Guest Speakers en l’occurrence 1)Dr Turki bin Faisal al Rasheed, Universitaire, Pionnier promoteur de l’ Agriculture Sociale, Fondateur et President de la Compagnie Golden Herbs, 2)le Ministre de l’Enseignement Superieur et des Technologies du Kazakstan M Sayasat Nurbek, ensuite, 3) notre Concitoyenne Dr Fadji Zaouna MAINA de la NASA et 4) Professeur en sciences végétales Dr A. Rod Wing de l’Université Royale Abdallah des Sciences et Technologies, 5) de Sani Laouali Ado Shafi, Directeur General de l’Institut pour la promotion du Smart phone dans l’Irrigation.
Pour Dr Turki Faisal al Rasheed, l’Agriculture Sociale se définit par sa multifonctionnalité, sa fonction à développer des interventions et des services sociaux, sanitaires, éducatifs et d’insertion professionnelle, afin de faciliter un accès adéquat et uniforme aux services essentiels pour les personnes, les familles et les communautés.
L’agriculture sociale est étroitement liée aux activités agricoles visant à satisfaire des besoins tels que la réhabilitation, le rétablissement des personnes défavorisées par l’interaction avec les animaux et les plantes, le placement en entreprise et les activités éducatives.
La production de produits alimentaires et de services traditionnels est donc associée à la promotion de la santé avec la réhabilitation et les soins, l’éducation, la formation professionnelle, l’organisation sociale, l’agrégation et la cohésion sociale envers les personnes les plus vulnérables mais aussi des possibilités d’emploi pour les personnes ayant un faible niveau de vie.
Dr Turki ibin Faisal al Rasheed prouve par sa rassurante présentation que l’Agriculture Sociale peut fortement contribuer à la sécurité Nationale (globale) et non alimentaire, à l’amélioration des conditions de vie, à la restauration des terres et surtout à la combinaison des valeurs sociales avec les pratiques agricoles, mettant plus l’accent sur le collectif, le développement des communautés et leur autonomisation grace à une agriculture sociale durable qui augmente la production, renforce les relations entre acteurs et maillons d’activités, générer des partenariats, partage les connaissances et les expériences qui seront porteuses de la prospérité des communautés gage de toute sécurité nationale.
Le Ministre de l’Enseignement Superieur du Kazakstan a largement partagé le modèle de gouvernance adopté par son pays pour promouvoir des partenariats solides et durables selon la typologie écosystemique et les formes de problème de terre et son etendu. Il a souligné le choix opté pour l’implication des communautés et de la jeunesse via l’éducation environnementale la préservation du patrimoine naturel et l’ouverture au monde dans la formation supérieure et les technologies.
Intervenant à son tour, notre compatriote Dr Fadji Zaouna Maina a fait son exposé liminaire sur la revitalisation et son impact sur la restauration des terres. Une présentation fort captivante, généreuse en donnees factuelles de haute recherche qu’elle conclut avec des recommandations, de pistes de solutions realistes et pertinentes, à forts co-bénéfices et surtout inclusives.
De son côté, le Professeur Rod WING de l’Université du Roi Abdallah de Sciences et Technologies – KAUST et Sani L.Ado Shafi, tous 2 ont édifié par la qualité de leurs exposés et les films documentaires qui ont donné de la force de conviction à leurs présentations.
La fin de cette activité phare de la COP16 a éte marquée par les interactions fécondes entre les imminents conférenciers et l’auditoire enthousiaste, sur place et à travers les medias, informé et persuadé de la richesse des echanges et le capital d’enseignements tirés de ce dialogue interactif assuré par l’équipe d’Arizona University et ses partenaires de par le monde.
Désormais, la lutte contre la desertification et les sécheresse ne sera plus du ressort des stratégies technicistes, mais plutôt de la combinaison et la complémentarité des approches, des modèles, des pratiques et des connaissances des décideurs, des acteurs de terrain, des universitaires et des communautés locales.
C’est cela la plus importante dividende de cette COP16 de Riyadh qui sème les germes du changement de paradigme pour accelerer la lutte contre la Désertification et les secheresses et l’atteinte des ODD, d’ici 2030.
En attendant, RDV est pris, In shaAllah en 2026, en Mongolie pour la COP17.
Dr Haboubacar Maman Manzo, SCL NRAMP – USAID Niger, Enseignant Chercheur Université Boubakar Bâ de Tillabéri au Niger, Expert Invité COP16.
En collaboration avec Garé Amadou
le 13 Dec. 2024