La France, à travers un communiqué du ministère de l’Europe et des affaires étrangères a démenti toute implication dans les évènements dramatiques qui ont eu lieu hier à N’Djamena au Tchad, et qui ont occasionné la mort de plusieurs manifestants tués par les forces de l’ordre.
Selon le communiqué publié hier 20 octobre jour de la manifestation de l’opposition et de la société civile, « Des violences sont survenues ce matin au Tchad, avec notamment l’utilisation d’armes létales contre les manifestants, ce que la France condamne ».
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères affirme que « La France ne joue aucun rôle dans ces événements, qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad. Les fausses informations sur une prétendue implication de la France n’ont aucun fondement ».
Dès le début des manifestations, une opération de désinformation avait été enclenchée sur une prétendue implication de la France dans la répression.
La manifestation pacifique que des structures de la société civile et de l’opposition que Les Réformateurs de Succès Masra ont organisé, avait été interdite par les autorités. Ce qui n’a pas dissuadé les organisateurs qui ont maintenu leur mouvement d’humeur demandant le départ de Mahamat Idriss Deby Itno du pouvoir, conformément à la promesse des 18 mois de transition arrivée à termes ce 20 octobre.
Le Tchad rentre une fois de plus dans une zone de turbulences alors même que le premier ministre de la transition Saleh Kebzabo est déjà sur pied pour conduire celle-ci à bon port avec l’organisation des élections inclusives conformément aux décisions issues du dialogue national. Le premier ministre de la transition est face à son premier défi de grande envergure à savoir faire la lumière sur les actes de violences et punir les coupables. Ce qui permettra de ramener la sérénité au Tchad et permettre à cette seconde transition qui n’est qu’à ses débuts de poursuivre son chemin sans embuches.
Garé Amadou