Le juge des référés a rejeté ce soir le recours interjeté par le collectif des organisations regroupées au sein du REPPAD après l’interdiction hier de la manifestation de ce jour par le maire de la ville de Niamey à travers un arrêté. Le maire central a mis en avant le risque de troubles à l’ordre public pour interdire la manifestation. Mécontent, le collectif a alors saisi le juge des référés qui a finalement confirmé la décision du maire central.
Selon le juge des référés, « l’Arrêté N°123/D/M/PCVN/SG du 15 aout 2022 interdisant la marche du 17 aout 2022 projetée par le REPPAD, n’est pas constitué de voie de fait et de trouble manifestement illicite ». En conséquence, le juge « confirme l’interdiction de ladite manifestation ; dit que la demande d’exécution provisoire sollicitée par le demandeur devient sans objet ».
L’arrêt du maire président du conseil de ville de Niamey, « la marche suivie de meeting que projette d’organiser le Réseau panafricain pour la paix, la démocratie et le développement ( REPPAD) le 17 aout 2022 est interdite pour raisons sécuritaires, risques d’infiltrations et risque de troubles à l’ordre public, en application de l’article 5 de la loi 2004-45 du 08 juin 2004 régissant les manifestations sur la voie publique ».
Les organisations membres du REPPAD entendaient manifester pour exiger du gouvernement la levée de la mesure d’augmentation du prix du gasoil décidé le 1er aout dernier, des mesures « concrètes » contre la vie chère, et « le départ pur et simple de la force Barkhane » du Niger.
Devant la confirmation de l’interdiction de la manifestation, le collectif invite ses militants à des prières collectives le 18 aout et à se préparer à d’autres activités à venir.
Abdou Salifou