Nous ne sommes pas qualifiés, en tant que citoyen ordinaire pour orienter le choix des nigériens pour tel ou tel autre candidat au prochain scrutin, il y a certainement des politologues et autres personnes mieux qualifiés et en dernier ressort le peuple nigérien qui s’est prononcé dans le triple scrutin. Cependant, l’espace démocratique nous donne des créneaux d’expression pour tirer des leçons. C’est ce qui fait la beauté de cette Démocratie qui donne des opportunités au Président Nouhou Arzika, Maikoul Zoudi et autres de se prononcer sur tous les médias.
Je ne suis pas observateur des élections, je l’ai été il y a 20 ans et plus. Je voudrais simplement témoigner à la fleur de ma vie de quelqu’un qui a été un promotionnaire, un ami, un frère qui a pris tous les risques, sans calcul, pour que notre Démocratie soit. Elle y est.
La seule chose que je souhaite pour celui qui est et fut le meilleur d’entre nous, probablement, que votre votation, l’arme redoutable que nous tenons, la carte électorale, soit en sa faveur pour vous, nos enfants, nos parents, nos concitoyens du village, notre pays et le monde. C’est de ça qu’il s’agit. Il est le meilleur, Elhadj Bazoum Mohamed. Mais chacun d’entre nous à sa carte électorale qui lui permet de choisir qui il veut. Je ne peux oublier Al-Baqarah, la sourate la Vache du livre saint de la majorité de notre peuple en son verset en son verset 16 en évoquant les adversaires de Elhadj Bazoum Mohamed. Je cite cette parole actuelle, descendue du ciel il y a plusieurs siècles : « Ce sont ceux-là qui ont tronqué le droit chemin contre l’errance. Leur négoce est une perte et ils sont mal guidés. » Dieu, nous a donné le libre arbitre de le rejoindre par notre dévotion et bienfaits. Pour notre pouvoir terrestre immédiat, c’est peut-étre Bazoum, le meilleur ! Les autres on les a vu à l’épreuve. Pour quel résultat ? Modestement nous tirons 5 leçons des scrutins passés.
1ère leçon CENI : mention bien
Vendredi 8 janvier dernier, dans un Palais de congrès archicomble du gratta politique nigérien, un homme un peu fatigué mais, visiblement satisfait de son devoir d’avoir accompli la lourde mission d’organiser les élections locales, législatives et présidentielles à lui confiée par les nigériens. Il égrenait ce que les nigériens attendaient impatiemment : les résultats des élections. Un nouveau souffle pour les poumons de notre démocratie menacée de toute part : l’insécurité, le terrorisme et le Coronavirus (COVID-19) … L’Homme pour ne pas le citer, Maître Souna, avec ses collaborateurs ont été à la hauteur des responsabilités confiées à eux par la nation plurielle. Il est vrai son exploit a été salué pour ne pas dire plébiscité par les différentes missions d’observation de la CENSAD, des ONG internationales et nationales et même du justicier national dans le domaine des droits humains la CNDH, le Luky Luke, Halid Ikri tirant sur tout ce qui est injustice. A l’occasion se sont déployés des milliers d’observateurs placés selon un maillage raisonné. Rien n’à redire ! La CENI, mention bien, très bien même. Son Président et ses collaborateurs ne sont pas à leur première passe d’arme, ils ont eu à diriger l’Institution dans le passé et même à offrir leur expertise internationale sur divers théâtres électoraux internationaux au compte de la CEDEAO et de l’ONU.
Le presque épuisé, Maitre Souna, sans se prononcer sur sa longue incantation des résultats attendus des nigériens et nigériennes nous dit qu’il les transmettra à qui de droit : la Cour constitutionnelle. Mission accomplie ! Mais les nigériens et nigériennes savent qu’on leur offre le choix entre deux personnalités : Mahamane Ousmane soutenu par Hama Amadou et Bazoum Mohamed, un démocrate patriote et dauphin du Président sortant.
2éme leçon : Issoufou Mahamadou : l’anti Donald Trump
A des milliers de kilomètres, deux évènements se passent dans le monde, l’un dans la plus grande puissance du monde, les Etats Unis et l’autre dans un pays qui bataille pour son émergence, le Niger… L’évènement met aux prises le plus riche des Présidents du monde et son confrère le plus pauvre. Un combat de David contre Goliath ! Pendant que le 1er est en passe d’une radiation de la vie politique à vie à l’autre s’ouvre une auto-route d’une carrière internationale bien méritée… Le peuple nigérien s’est invité dans ce débat et il a fait pencher la balance.
Nous sommes pauvres mais, dignes ! Nous venons d’administrer une belle preuve de singularité, une leçon de Démocratie à l’Afrique entière et au monde entier. Notre Président sortant, Issoufou Mahamadou, pendant que son homologue, le 45ème de la Première puissance mondiale, Donald Trump tergiverse pour reconnaitre sa défaite en attaquant le temple de la Démocratie, le Capitol et que d’autres en Afrique bataillent pour aller au-delà de 30 ans de règne, Issoufou va procéder au passage de témoin par des élections. Le Niger n’est pas le Gondouana que les USA ont failli être. Partisans ou opposants, le geste est à saluer !
Ce geste de Issoufou, les ivoiriens, les guinéens, les africains et autres l’ont salué et regretté qu’il n’ait pas été leur Président. C’est la nature de l’homme qui a géré, non pas seulement au profit exclusif de son parti mais, de passer un « décennat » de transition démocratique associant à la gestion de la chose publique les forces politiques qui ont bien voulu le rejoindre… En cela, il ne faisait que respecter comme, dit Obama, consolider les institutions, base d’une démocratie durable dans un contexte d’appétits gargantuesque d’une classe politique qui vie et ne pense se réaliser qu’à travers la prédation des biens publics. Chapeau à l’Homme ! Qu’il nous représente dans les plus hautes institutions internationales. C’est nous qui gagnons.
Et pourtant, que n’a-t-on pas raconté par rapport à un manque de volonté de passage de témoin ? Trois ans durant on a rabâché qu’il va faire du Tasartché, puis une succession dynastique avec son fils Sani, puis passer la main à Salou Djibo et que Bazoum ne serait qu’un candidat postiche, etc…
La réalité historique rattrape sans que les « diseurs de Vérité » ne reviennent sur leurs mensonges perpétuels et continus en passant leur temps à médire et créer des fronts de ceci-cela. Pauvres d’eux, s’ils avaient seulement un miroir en face, ils auraient pu voir le reflet de leur pitoyable image et du contre-exemple qu’ils offrent à la nation. Quand on a fait son temps, on l’a fait. Partir de son propre gré sans se faire chasser est noble, les résultats des locales sont plus qu’un signe d’avertissement ! Feu, le Président Tanja Mamadou aurait appartenu à la galerie mythique des hommes politiques de notre pays s’il n’avait pas fait son Tasartché…
De toute façon, pour qui connait Issoufou Mahamadou, c’est un homme de principe, de parole, joindre l’acte à la parole est la chose la plus aisée pour lui, le contraire aurait étonné.
La tenue de ces élections confirme le mensonge de l’opposition et sa presse inféodée depuis plus de 3 ans. On n’attend pas un mea culpa de la part de ces gens calomniateurs, utopistes et vivant de communiqués de déclarations sur déclarations… Ils ont, sur un plateau d’argent ce que les oppositions en Afrique et ailleurs réclament et exigent : Un cadre de Dialogue Politique, une CENI inclusive et paritaire avec la représentation de tous dans plus 25 000 bureaux de vote, une Cour Constitutionnelle plurielle et des plus démocratiques du monde, avec des représentants élus de différentes corporations représentatives de notre corps social. Ce que veulent ces « vizirs is no Good » c’est seulement le « ôtes toi que je me place ». Assis à Niamey et déversant leurs verves sur les ondes des médias, ils n’ont pas besoin du suffrage du peuple à fortiori élaborer un programme sur la base de ses besoins diagnostiqués. Ce qu’ils veulent, un point un trait c’est le « Pouvoir, tout de suite et maintenant » par coup d’état ou par autres moyens insurrectionnels.
3éme leçon : INigériens : un grand peuple debout au secours de la paix et de la Sécurité mondiale
« last but not least» (dernier pas le moins important) c’est le deuxième message que donne les nigériens à la communauté internationale. Le Niger, on le sait, est un verrou, un pivot contre les migrations internationales, l’insécurité régionale, sous régionale, internationale et le terrorisme, c’est pourquoi nos élections sont au cœur des stratégies mondiales pour la quiétude sociale pour la paix et la sécurité mondiale. Sans le Niger ; certaines parties de l’Afrique notamment le nord Nigéria, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et la Côte d’Ivoire seraient la proie et l’objet de menaces et de feu des malfaiteurs. La sécurité est la chose la plus partagée entre riches et pauvres comme dit Elhadj Mohamed Bazoum. Autrement, à l’opposé des maliens, des nigérians, tchadiens qui ont tout abandonné : maisons, fortunes, biens pour se réfugier chez nous au Niger avec des balluchons sous des tentes de fortunes ; le régime de Issoufou Mahamadou nous a relativement mis à l’abri en garantissant notre sécurité. Notre armée de guenilles et de loques est devenues la 4ème d’Afrique avec une puissance de feu jamais égalée et sans qu’aucune parcelle de notre pays soit occupée par des forces ennemies. Il est vrai la guerre que livre nos forces au-delà de nos frontières coûte cher et nous prive de certaines ressources qui pouvaient être consacrées à des investissement sociaux. Mais, le peuple nigérien derrière ses dirigeants a répondu et a consenti les sacrifices pour cette solidarité internationale malgré les discours de l’opposition et des déclarations incendiaires autour de l’affaire du Ministère de la défense dont le montant ne peut même pas acheter un drone Ripper…
4ème leçon : les Nigériens ne sont ni tribalistes, racistes ou communautaristes.
Ailleurs des pays se divisent, des populations s’entretuent et ont plongé leur pays dans un cycle infernal avec des réfugiés, la famine pour ces considérations. Ici, malgré les cris de sirène, des chantres du tribalisme, de la haine ethnique et raciale pour leur ascension sociale et politique propres, les nigériens ont donné la preuve qu’Hausa, Zarma/songhoy, Kel Tamashaq, Fulfuldé, Gourmantché, Toubou, Arabe, Kanouri, Boudouma, nous sommes tous les fils d’une nation en construction. Ils ont donné la preuve en portant Mohamed Bazoum, un arabe dont l’ethnie représente moins de 10% de la composante nationale comme favori des élections présidentielles prochaine. A lui seul, il totalise les voix des 4 suivants ! Ceci, au-delà de notre religion est un acte digne d’être souligné, une transcendance des différenciations identitaires malgré la campagne insidieuse de certains hommes politiques. Ils étaient comme des troubadours alignés devant la Cour Constitutionnelle pour espérer le déchoir de sa nationalité après plus de 30 de service au profit de la nation.
Le peuple nigérien est Grand, avec un grand « G ». De son tréfonds, il s’est hissé comme un seul homme pour dire, il n’y a pas un nigérien « indiqué » pour diriger le pays ou pour attribuer un label de nationalité en dehors des lois et règlements de la République. Nous sommes tous citoyens et chacun d’entre nous peut aspirer à diriger ce pays. C’est la compréhension qu’on doit avoir des résultats des élections locales et des présidentielles en accordant près de 40%, je m’excuse, à un petit nomade des bourgades entre Tesker et N’Gourti pendant qu’à un ancien Président de la République, du Parlement, un ancien président du Parlement, deux fois Premier Ministre, il accorde moins de 17%. C’est aussi ça le peuple Nigérien ! C’est cette grande leçon que nous donnons au monde.
Le peuple nigérien peut être hissé au rang des plus grands peuples du monde comme les américains qui ont élu Obama, originaire du lointain Kenya comme président de la 1ère puissance mondiale ou l’Espagnole Anne Hidalgo comme Maire de Paris. Même si l’Homme Bazoum à ses mérites propres, ce n’est pas l’esclavage qu’il va porter au Niger comme le prétend son adversaire le plus résolu. Au contraire, ça serait le soutien de toute la communauté islamique pour le plus grand bonheur de notre peuple et de nos opérateurs économiques que nous obtiendrons. Bazoum drainera des investissements massifs de l’occident et de l’Orient. A la face du monde nous venons d’administrer une belle leçon qui nous ouvrira toutes les opportunités.
5ème leçon : Elhadj Bazoum : notre opportunité pour la stabilité et le Développement
Au risque d’être redondant, au 1er tour des élections Présidentielles, si la Cour Constitutionnelle confirme les résultats provisoires proclamés par la CENI, le peuple nigérien a décidé le choix entre 2 personnalités et non des moindres : le Président Mahamane Ousmane et Bazoum Mohamed. C’est un choix et l’expression de sa maturité politique. Il ne s’agit pas des inconnus. Tous les deux ont un bilan à présenter. Le Premier a été Président de la République et bénéficie du soutien d’un ténor de la scène politique nigérienne, Hama Amadou. Le second Bazoum, syndicaliste estudiantin, de travailleurs et Homme politique de renom à la tête de la diplomatie de notre pays et de sa sécurité est porteur de 10 ans de mandat du Président Issoufou Mahamadou. Les autres candidats ce n’est pas leur « Heure », le peuple en décidera un jour ! Mais en mettant dos à dos ces deux candidats, le peuple a décidé de simplifier son choix en se donnant des instruments objectifs de mesures. Qui est qui ? Qui a fait quoi à Zinder, Diffa, Tillabéry, Dosso, Tillabéry, Agadez, Niamey, Tahoua et dans les différentes contrées du Niger ?
L’alternative est claire. C’est le tandem Mahamane Ousmane/ Hama Amadou, deux ennemis indécrottables dans ce que notre pays a connu de plus bas et à la source de la série des coups d’états et des républiques connues et El hadji Bazoum Mohamed, symbole de la stabilité et de la continuité du progrès de notre pays.
Les dés sont jetés. CAP 20/21 a fait sa déclaration ce 11 janvier à Niamey. Combien de voix ? Quel poids électoral ? Le peuple nigérien semble avoir fait son choix dès le 1er tour en accordant un suffrage de 39,33% à Bazoum contre 16,99% au tandem Mahamane Ousmane – Hama Amadou ! En cela il semble avoir barré la route au passé pour l’avenir. Le portrait de l’Homme qu’il faut pour le pays est dessiné, il est connu c’est Elhadj Mohamed Bazoum, le reste c’est une consécration que sa redoutable machine électorale et ses alliés sauront relever ! Ce ne sont pas les « Zima », c’est la réalité des tendances électorales.
Ce choix des nigériens exprime le simple fait que c’est la mort du tribaliste, de l’ethinicisme, du racisme dans la scène politique nigérienne qui a fait la fortune de nombre de politiciens. Au demeurant, il traduit l’aspiration pour la construction d’une nation prospère et normale sur la base des projets porteur de l’amélioration de notre quotidien.
Ce vote est aussi, un avertissement pour Bazoum et le PNDS. Le peuple nigérien ne veut plus des alchimies des hommes politiques, calculettes en poche pour se partager des postes. Toute cette jeunesse et ce pays attendent : l’Egalité devant les nominations aux fonctions publiques, les concours, Egalité dans les marchés publics, Egalité devant la Fiscalité, instrument de la solidarité nationale et de tous les Etats pour rendre les services attendus des citoyens. Ces 3 Egalités sont, il vrai, au cœur de son programme, ce que nous attendons, c’est leur effectivité.
Bonne Chance Bazoum !
Ali R Sékou