En cette fin de campagne agricole pluviale 2025, les operations de recolte s’intensifient du Sud au Nord de notre pays le Niger, suivant le gradient pluviometrique et le calendrier culturale par terroir villageois.
Ici dans la region de Zinder, les recoltes des céréales succèdent à celles du niébé et de l’arachide. Pour le sesame sa récolte a démarré dans plusieurs terroirs par la coupe des pieds et leur entreposage le temps que les cosses (fruits) atteignent leur maturité.
Hors des champs de cultures, la nature généreuse du Sahel nigerien agrémente le paysage avec une verdure endémique abondante et diversifiée qui invite à s’intéresser et à la valoriser aussi.
C’est le cas de cette espèce végétale légendaire qu’est le henné de son nom scientifique Lawsonia inermis L., connu sous le nom de Lal-le/Heeni au Niger, mendi ou mehandi, ḥenna ou anella ailleurs. C’est une espèce de plantes de la famille des Lythracée, un arbuste pouvant atteindre plusieurs mètres de haut sur lequel nous nous sommes intéressés pour boucler nos investigations de recherche en cette fin de campagne agricole pluviale.
En immersion dans ce buisson ecotope de Lal-le du terroir de Dan Chamouwa au Sud de Zinder, l’espèce est en abondance de par la densité des pieds d’arbustes et leur état végétatif.
En effet, les arbustes de henné sont en phases de floraison et de fructification comme on a pu le constater sur le champs. Ce qui assure leur revégétation et leur préservation naturelles.
Pour la valorisation du henné, rien n’est encore envisagé selon nos observations à part la cueillette occasionnelle des feuilles de ces arbustes par les femmes des villages riverains qui l’utilisent pour leur propre cosmétique et décoration corporelles.
Pourtant, le henné est une plante à forte valeur économique cultivée dans des nombreux pays pour la production des cosmétiques, des médicaments, des colorants, des teintures, des encres et bien d’autres produits à base de henné recherchés pour leur qualité naturelle.
Au Niger, les feuilles de Lal-le/Heeni sont principalement utilisées, après qu’elles soient séchées et transformées en poudre puis pétri, comme colorant pour le tatouage des mains, des ongles et des pieds des mariés homme et femme conformément à la tradition qui lui confère d’autres vertus aussi, notamment des propriétés médicinales et spirituelles contre le mauvais sort, dit-on.
De nos jours, les hommes aussi utilisent le henné pour se teindre la barbe et les cheveux.
Ainsi, le henné se présente comme une ressource naturelle végétale pourvoyeuse de produits naturels de soin et de beauté en plus de l’oxygène qu’elle nous procure et du dioxyde de carbone (CO2) qu’elle séquestre en quantité, contribuant à rendre notre Environnement viable et perènne.
Cette plante constitue ainsi une ressource naturelle à fortes potentialités que nous avons découvert qui est à promouvoir pour des éco-bénéfices durables.
Garé Amadou, en collaboration avec Dr Haboubacar Maman Manzo,vDocteur (Ph.D) en Sciences Agronomiques et Ingénierie Biologique, Enseignant Chercheur à l’Université Boubakar Ba de Tillaberi au Niger