Le vendredi 15 août 2025 a été marqué par une manifestation du phénomène exceptionnel de grêle qui s’est étendue du Sud au Nord traversant notre pays depuis le Nigeria remontant vers l’Aïr en passant par le Damergou. L’information a été rapportée par Dr Haboubacar Maman Manzo,Enseignant-Chercheur à l’Université Boubakar Ba de Tillaberi au Niger, et témoin du phénomène.
Selon Dr Haboubacar Maman Manzo, « dans sa traversée, la pluie de grêles a causé d’importants dégâts et dommages sur les cultures, les animaux et les habitations ».
Un phénomène naturel rare, qui a eu des conséquences fâcheuses sur les cultures dans la zone, comme l’atteste Dr Haboubacar Maman Manzo en ces termes : « Les pertes de cultures en phases terminales (épiaison et égrainage du mil et sorgho et formation des gousses pour les légumineuses) sont énormes depuis les zones de Tchadouwa en remontant vers Tanout et plus au Nord – Est vers le Kawar et le Tibesti nigeriens ».
Une catastrophe pour les agriculteurs qui ne savent plus à quels saints se vouer. D’où son appel à l’endroit des services de l’Etat : « Les services techniques (secteur rural, Meteo, OP, Associations agricoles, protection civile, Autorités traditionnelles et partenaires) doivent se mobiliser pour faire l’état de lieux de dommages causés et anticiper les mesures palliatives et d’attenuation ».
Selon lui, le phénomène peut se manifester de nouveau car la saison des pluies n’est pas finie. « Les conseils et orientations doivent être fournis pour anticiper d’autres manifestations plausibles de ces genres de phénomènes climatiques exceptionnels. Il y va de la sauvegarde de cette belle campagne agricole pluviale 2025 qui s’annonce prometteuse ».
Ce phénomène de grêle, conséquence des changements climatiques, a déjà été constaté dans les massifs de l’Aïr il y’a quelques mois, avec comme conséquences dramatiques, la destructions maraîchères.
L’anticipation est donc plus que jamais le maitre mot pour parer à tout nouveau désastre.
Amadou Garé