Le vendredi dernier L’ONG REPRODEVH (Réseau Progrès Et Développement Humanitaire du Niger), a abrité la célébration de la 23ème journée mondiale contre la peine de mort. Cette année le thème qui a été choisi est « la peine de mort ne protège personne, abolissons là » organisé par Le mouvement abolitionniste nigérien à travers la coalition Nigérienne contre la peine de Mort ( CONICOPEM) en partenariat et avec le soutien financier de l’Union européenne, du Consortium mondial contre la peine de mort et d’autres donateurs cet atelier de formation et table ronde vise à vulgariser les différents organes de traités des nations unies et conventions internationales ratifiés par le Niger dans le domaine.
Dans son discours qu’il a prononcé à l’occasion, le coordonnateur national de la coalition nigérienne contre la peine de mort et de la torture a d’abord expliqué que « la peine de mort, ou peine capitale est une peine prévue par la loi consistant à exécuter une personne ayant été reconnue coupable d’une faute qualifiée de « crime capital ».la sentence est prononcée par l’institution judiciaire à l’issue d’un procès »
Le mouvement abolitionniste Nigérien autour de la coalition Nigérienne contre la peine de mort œuvre inlassablement dans le combat universel contre la peine de mort depuis 2009.A-t-il rappelé
M Garba Illou Almoctar a indiqué que cette journée qui s’adresse à tous les abolitionnistes universels, tous les acteurs clés de la chaine juridique, les enseignants chercheurs, étudiants, hommes politiques, leaders religieux etc.
En effet le Niger ayant ratifié l’ensemble des organes de traités des Nations Unies, continue de respecter les engagements Nationaux dont il s’est souscrit malgré, les soubresauts et tentatives de déstabilisation permanentes et hostiles au développement de notre cher pays.
Le Niger n’ait procédé à aucune exécution depuis 1976, il n’a ni aboli la peine de mort ni instauré de moratoire sur les exécutions. Cependant il est de notre devoir d’inciter les autorités actuelles de ratifier le deuxième protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort. Lors de son troisième cycle d’EPU en mai et septembre
2021, le Niger a accepté 248 recommandations sur les 254 dont seize de ces recommandations concernes la ratification ou l’adhésion au deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort. A expliqué le coordonnateur national de la coalition nigérienne contre la peine de mort
Lors de son troisième cycle le Niger d’EPU, le Niger a accepté quatre recommandations relatives aux conditions de détention.il est important de signaler qu’en 2025 les assises criminelles du Tribunal de Grande Instance de Niamey ont prononcées six (6) condamnations à mort cette statistique s’ajoute aux huit (8) condamnés à mort de 2024. Sur cette base, le Niger détient au moins en ce jour 14 condamnés à mort en attendant la fin de l’année 2025, et ceux malgré les mesures de commutations systématiques et celles de grâce présidentielles.
Il faut rappeler que l’ordonnance n 2023-02 du 28 juillet 2023 portant organisation des pouvoirs publics pendant la période de transition, à son chapitre 10, article 17, marque la volonté de l’Etat du Niger pour la mise en place d’un observatoire national des droits de l’Homme et des libertés Fondamentales.
M Garba Illou Almoctar a profité de l’occasion pour solliciter le Ministre de la justice à accepter notre vœu pour permettre aux OSC intervenant en milieu carcéral d’y reprendre leurs activités encadrées et reformulées par l’Etat, au nom du respect des droits humains.
Pour rappel « la peine de mort ne protège personne », et c’est à ce titre nous nous permettons de prouver sa nullité dans nos sociétés modernes. Elle n’est ni dissuasive et non conforme aux dispositions nationales et internationales souscrites par le Niger et même celles de la charte Nationale de Refondation à valeur constitutionnelle selon les dispositions des articles 14-15-16-17 et 18 promulguée par le décret n 2025-160 /P/CNSP du 26 mars 2025 portant promulgation de la Charte de Refondation. La peine de mort est ainsi une violation flagrante de toutes les dispositions juridiques légales chères à notre pays.
Mariama Oumarou yacouba