Une catastrophe environnementale de grande envergure a lieu depuis quelques jours dans le département de Mayahi dans la région de Maradi ( Centre du Niger). Selon des sources témoins jointes par le Groupe d’Initiative pour l’Education et le Climat en Afrique (GIECA), la fuite a été provoquée après une intervention des techniciens venus de Tesker pour une réparation.
Sur le terrain, les témoins ont malheureusement constaté des dégâts physiques et sensoriels sur la population : les difficultés visuelles et olfactives sont perceptibles sur le terrain.
Selon le GIECA, « les effets directs sur les écosystèmes de la zone sont d’une grande ampleur tant sur le sol, la végétation naturelle, les cultures en phase de recolte, la faune, l’elevage, l’habitat et la santé des populations de la zone et au delà ».
Face à la gravité de la situation, les habitants de la zone ont trouvé des solutions de fortune pour limiter les dégâts : des sacs remplis de sable pour contenir le flux de brut. Une solution temporaire qui ne peut résister à l’écoulement sans interruption du brut.
Les spécialistes du GIECA estiment que le bilan ne pouvait à l’heure actuel être dressé qu’après un diagnostic par une équipe capable de déterminer l’étendue de la pollution et proposer un plan d’opérations d’urgence pour contenir les dégâts, estimer leur répercussion et proposer les actions prioritaires de mitigation et d’atténuation de cette pollution qui servira dans l’anticipation des autres situations pouvant, inévitablement, subvenir.
Selon eux, une décision de mise en surveillance environnementale doit être décrétée par les autorités nationales avant toute autre action.
En outre selon le GIECA, les spécialistes doivent prêter mains fortes pour que les dommages soient minimisés et contenus.
Il faut dire que depuis la mise en place du pipeline Niger-Benin et son exploitation, des accidents et des actes de vandalismes commis par des groupes armés, entraînent régulièrement un déversement du brut qui cause des dégats importants sur l’environnement avec des risques sanitaires pour les populations riveraines.
Garé Amadou