Ouverture, hier mardi 19 novembre 2024 au Centre des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, de la conférence internationale de solidarité avec les peuples du Sahel. Un conclave de 72h qui se tient sous le thème « pour l’unité anti-impérialiste, paix et amitié entre les peuples ». La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de plusieurs personnalités notamment le gouverneur de la région de Niamey, le général Abdou Assoumane Harouna, le président de l’assemblée des internationales des peuples , M.Nely Rozeto, du président de l’organisation des peuples d’Afrique de l’ouest WAPO, M. Philippe Toyo Noudjnoume, représentant des organisations panafricanistes locales et de plusieurs invités de marque.
En ouvrant les travaux, le premier ministre s’est félicité du choix de Niamey pour accueillir cet évènement en hommage au peuple nigérien qui dit-il, « mène, depuis le 26 juillet 2023, une lutte pour sa souveraineté sous la conduite du CNSP ». « En choisissant la ville de Niamey, le faisceau lumineux de la confédération de l’alliance des Etats du Sahel honore à plusieurs égards les peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour leur résilience et leur détermination à se libérer du joug du néo-colonialisme, pour leur aspiration à la paix, à la solidarité entre les peuples et au progrès socio-économique » a-t-il ajouté.
« En effet, a rappelé Mahamane Lamine Zeine, le Niger en plus de subir la violence terroriste qui lui est imposée et qui endeuille ses forces de défenses et de sécurité tout comme les autres pays de l’AES également soumis à un embargo. Les voies d’approvisionnement terrestre et aérien fermées, ses avoirs financiers confisqués, même l’accès aux médicaments a été bloqué face a tout cela le peuple nigérien est resté débout. »
Il a souligné que « Les trois pays à savoir le Niger, le Mali et le Burkina Faso ne cherchent pas la guerre. Leur seul souhait est qu’on les laisse tranquille et en paix. Les pays de l’AES aspirent à la paix, et souhaitent que les jeunes puissent aller à l’école, se soigner ; se former et que les richesses dont nous disposons soient exploitées et mises à disposition de nos peuples ».
Le gouverneur de la région de Niamey, le général Abdou Assoumane Harouna quant à lui souligné que « les peuples du Sahel évoluent avec une armature pragmatique et précise qui régit avec humanisme les rapports entre les peuples. Sans avoir perçu la nature des enjeux, aucune puissance ni organisation ne peut empêcher à la confédération de l’AES de promouvoir l’intérêt de ses peuples dans l’optique de ses ambitions et de la manière dont elle perçoit l’orchestration des rapports de force et des enjeux multiples et complexes de l’heure ».
Il a également indiqué que « aucun Etat, ne se permettra de rester membre d’une organisation où il ne lui sera permit de se développer et qu’aucune puissance du monde ne peut arrêter la flamme d’une exigence de souveraineté. Aucune forme de menace ou d’intimidation ne peut exterminer la cause d’une lutte ».
De son côté, M. Philippe Toyo Noudjnoume, président de l’organisation des peuples d’Afrique de l’ouest a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui ont contribué à la tenue de cette rencontre internationale. A ce niveau, il n’a pas manqué de saluer « les efforts du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, président du CNSP et chef de l’Etat pour la libération du Niger ».
Il a indiqué que « sur le plan politique une révolution patriotique a été réalisée, marquée par la rupture des accords néocoloniaux, la victoire militaire contre les supplétifs français appelés terroristes au Sahel et la reconquête graduelle d’une partie substantielle du territoire ».
Il a conclu ses propos en ces termes: » sur le plan économique vous vous êtes attelés à asseoir la souveraineté sur vos ressources terrestres et souterraines « , a-t-il conclu.
Mariama Oumarou Yacouba