La ville camerounaise a abrité du 10 au 17 décembre dernier, la grande rencontre des kemites du continent. Une grande foire qui a vu la participation de ceux qui se proclament comme les figures du panafricanisme. Les Nicolas Agbohou, Nathalie Yamb, Doumbi Fakoly, Kemi Séba font partie de l’affiche de ce rendez-vous. Mais sous le couvert d’un panafricanisme à première vue attrayant, les kemites sont en train de mettre en place de sombres projets pour la société africaine. C’est plutôt la promotion de l’obscurantisme qui est le cheval de bataille des participants à cette réunion à l’allure d’une messe d’une secte occulte.
A première vue, l’affiche, les thèmes abordés et les participants ont de quoi susciter un intérêt pour les africains. Le thème du panafricanisme est aujourd’hui un concept à la mode sur le continent. La lutte contre l’impérialisme brandie régulièrement par les participants actifs sur les réseaux sociaux, fait recette sur le continent.
Mais il semble que toute cette idéologie n’est qu’une façade qui s’écroule dès que les premières activités debutent. Il y’a tout d’abord l’utilisation à outrance des symboles égyptiens : les pyramides, les sphynx, les temples de l’Égypte antiques symbole de la civilisation égyptienne d’ascendance négroïde. Comme s’étonner dès lors que l’agence de communication qui gère l’organisation de l’évènement s’appelle « Pyramid Communications » ? Mais sous le couvert de ce panafricanisme, se trouve en réalité une entreprise de manipulation des consciences les plus naïves du continent. Mais tout le monde ne tombe pas dans le panneau. Certains grands intellectuels africains ont vite fait de sentir la supercherie et de prévenir les filles et fils du continent face au péril grave charié par le courant kémite sur le continent.
C’est le cas du sociologue sénégalais Abdou Khadr Sanogo qui explique que « Si le kémitisme était à l’origine un mouvement culturel qui cherchait à prouver l’interdépendance entre les peuples noirs d’un point de vue idéologique linguistique et culturel. Cette vision idéologique a évolué en repli sur soi identitaire et spirituel qui en a fait une secte ». Il précise que « cette forme de résistance aux religions monothéistes actuelle, instrumentalise une fibre très sensible: la fibre identitaire. Et c’est là que réside son danger : Ce mouvement culturel va ainsi déraper, basculer du côté sombre, et rallier pêle-mêle en son sein, adeptes de vaudou, intellectuels animistes, apostats musulmans ou chrétiens débaptisés, et immigrés meurtris par le racisme occidental anti-noir. Nathalie Yamb incarne le parfait exemple de ce dernier type de profil ».
Celle qui est née d’un père camerounais et d’une mère suisse est considérée à tort ou à raison et ce depuis quelques années, comme une experte en manipulation des opinions publiques. Nantie de sa formation en journalisme et en communication, elle s’est dépuis quelques années spécialisée par des entrées dans les arcanes des pouvoirs africains qu’elle réussit à phagocyter afin de parvenir à ses fins. Les exemples sont légions : Mamadou Coulibaly et Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, Jerry Rawlings au Ghana, etc… font partie des personnalités politiques qui sont tombées dans son escarcelle. Et les résultats sont au rendez-vous : Un appartement à la Résidence Santa Maria de Cocody, et des accusations de mains basses sur l’héritage financier du Président ghanéen disparu et avec lequel certaines publications sur les réseaux sociaux et sur le net affirment qu’elle aurait eu un enfant ( Ndlr : https://www.senenews.com/senenews-people/nathalie-yamb-la-femme-cachee-de-feu-jerry-rawlings-photos_339570.html).
Selon le philosophe sénégalais Hady Ba, les personnes de la trempe de Nathalie Yamb sont des «Afro Clowns ». Il les décrit comme des « africains qui vivent généralement en occident, et qui passent leur temps à combattre en paroles une France fantasmée, et à jeter l’anathème sur quiconque qui ose les contrarier ». Selon lui, « Ils affirment nous conscientiser. Mais si vous y prenez garde, vous verrez que ça les dispense de travailler autrement qu’avec le verbe… ! »
Le docteur Bangali N’Goran, professeur d’histoire politique et relations internationales à Abidjan est aussi est aussi sceptique par rapport aux objectifs des kemites qui se sont retrouvés à Douala. « Ce n’est donc pas en récitant une formule magique du « Livre de la Mort de l’Egypte pharaonique que l’Afrique se développera. Si l’activiste kémite ne croit pas que l’Afrique pourra sortir du sous-développement à coups de jeûnes ou de prières, comment peut-il prétendre que la renaissance africaine se fera dans un marigot sacré, en invoquant des ancêtres disparus il y a plus de 3000 ans. Les formules incantatoires sont de la pure paresse intellectuelle déguisée ».
C’est dire à quel point ce rendez-vous de Douala n’a été rien d’autre que la messe occulte d’une secte qui cherche à annihiler toutes les règles réligieuses et sociales qui fondent les sociétés africaines. Une entreprise dont la finalité sera incontestablement la destruction de la société africaine sous le fallacieux prétexte de la promotion du panafricanisme qui n’a rien à voir avec celui préché par les pères fondateurs que sont Kwameh Nkrumah, Amilcar Cabral, Agostino Néto, et consorts.
Garé Amadou