Communiqué de presse
AfroMedia, Johannesburg, le 1er décembre 2025. Au nom de la jeunesse du continent, un Égyptien remet les conclusions du Forum de la Jeunesse à la maire de Johannesburg
Hassan Ghazaly, membre du Comité de liaison du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) et fondateur du Réseau de solidarité globale, a remis les conclusions de la cinquième Conférence africaine de la jeunesse en Afrique du Sud à M. Dada Morero, maire de Johannesburg, ainsi qu’à l’ambassadrice Marie Antoinette, présidente du MAEP. La cérémonie s’est tenue en clôture de la conférence organisée au Parlement africain sous le thème : « La jeunesse au pouvoir : de la promesse à la prospérité ».

L’événement a réuni une pléiade de personnalités influentes du paysage africain et international, parmi lesquelles : le président du Parlement panafricain et président d’honneur de la conférence, Chief Fortune Charumbira ; Leila Dahi, présidente du Caucus de la jeunesse au sein du Parlement Panafricain (PAP); Ahmed Bening Wiisichong, Secrétaire général de l’Union panafricaine de la jeunesse (UPJ) ; Sunshine Minenhle Myeni, directrice de l’Agence nationale sud-africaine pour le développement de la jeunesse; la Dr Bernice Hlagala, directrice exécutive du Bureau de la femme, de la jeunesse et des personnes handicapées à la Présidence ; le ministre Inkosi Mzamo Buthelezi, ministre de la Fonction publique et de l’Administration ; Vincent Angelin Meriton, ancien vice-président des Seychelles ; Nkosazana Dlamini-Zuma, ancienne présidente de la Commission de l’Union africaine ; ainsi que plusieurs représentants d’organisations internationales, dont l’OIF et le groupe Y20.
Pendant deux jours, la conférence a déroulé un agenda soutenu, axé sur l’action et bâti sur une démarche participative garantissant une représentation large et diversifiée des jeunes. Les travaux ont débuté par des interventions d’ouverture et des échanges de haut niveau, avant de se poursuivre par un programme structuré comprenant des tables rondes académiques et politiques, des sessions dédiées aux témoignages de réussite et à la présentation d’innovations portées par les jeunes.

Un espace a également été consacré aux dialogues directs avec les décideurs politiques et les responsables de l’Union africaine, ainsi qu’à une exposition présentant diverses initiatives de la jeunesse.
L’essentiel de la conférence s’est concentré sur les discussions des groupes de travail, qui ont couvert cinq axes majeurs : la paix et la sécurité en Afrique, avec un accent particulier sur le rôle des jeunes dans la consolidation de la paix et les mécanismes d’alerte précoce ; la génération Z et la participation à la gouvernance, en examinant les innovations en matière de gouvernance numérique et les réformes institutionnelles visant à rendre la gouvernance plus centrée sur les jeunes ; le développement et l’emploi, en abordant les politiques économiques inclusives, l’entrepreneuriat et la création d’emplois ; l’évaluation par l’Union africaine du développement de la jeunesse, incluant l’examen de la Charte africaine de la jeunesse et la conformité des politiques avec l’Agenda 2063 ; et enfin, le renforcement de la jeunesse africaine et la justice réparatrice, portant sur les arguments en faveur des réparations, les perspectives des jeunes concernant l’héritage colonial et les stratégies de promotion de la justice économique.
Dans son discours de clôture, qui présentait les recommandations finales, Hassan Ghazaly a affirmé que la jeunesse africaine entend désormais passer des promesses à une véritable prospérité, en s’appuyant sur une gouvernance transparente et pleinement redevable. Il a par ailleurs mis en avant l’importance de revoir la Charte africaine de la jeunesse, vingt ans après son adoption.
Ghazaly a ajouté que les participants ont unanimement souligné que la participation effective des jeunes à la gouvernance est indissociable de la pérennité de la paix. Il a lancé un appel urgent aux dirigeants de l’Union africaine afin qu’ils prennent des mesures immédiates pour protéger les civils et rétablir la sécurité au Soudan, dans l’est de la République démocratique du Congo, au Sahel et dans d’autres zones de conflit. Il a également insisté sur la nécessité de combler le fossé générationnel entre décideurs et citoyens grâce à des réformes électorales réduisant les frais de candidature et permettant une participation plus large des jeunes et des candidats indépendants.
Sur le plan socio-économique, il a exprimé ses préoccupations concernant le chômage des jeunes et l’écart grandissant entre le système éducatif et le marché du travail, des facteurs qui nourrissent les problèmes de toxicomanie et de santé mentale. Il a appelé les gouvernements à renforcer les politiques d’emploi inclusives, à soutenir l’entrepreneuriat, à appuyer les agences nationales de la jeunesse et à favoriser une industrialisation locale fondée sur la science et la technologie, au lieu de dépendre de l’exportation de matières premières. Il a également rappelé l’importance de la ZLECAf, du système panafricain PAPSS et de budgets sensibles au genre pour garantir l’intégration pleine et entière des femmes, soulignant que la prospérité se construit par l’effort collectif, un leadership responsable et une gouvernance redevable.
Il a conclu en soulignant que transformer les promesses en prospérité appelle avant tout de l’audace, de la solidarité et un esprit d’innovation. La prospérité, a-t-il rappelé, ne se reçoit pas : elle se bâtit, pierre après pierre, par un effort collectif, un leadership lucide et une gouvernance responsable. C’est cet engagement que les délégués du cinquième Forum de la jeunesse de l’APRM ont réaffirmé, portés par l’ambition d’une Afrique plus unie, plus stable et résolument tournée vers l’avenir.
