Situé dans le sud du massif de l’Aïr à environ 100 km au nord-est d’Agadez au Niger, région d’Agadez, exactement au niveau de Bagzam amas, le Mont Bagazam qui s’étend sur une superficie de 600 M2, continu d’être confronté au phénomène de gel continue depuis le mois de novembre 2024. Une situation qui perturbe la production agricole de cette zone réputée pour une production de produits maraichers qu’on retrouve dans plusieurs marchés du pays.
Selon Dr Haboubacar Maman Manzo, Expert NRAMP et enseignant à l’ Université Boubakar Ba de Tillaberi, et Salouhou Djibrilla, Directeur régional de l’Agriculture d’Agadez, la manifestation précoce du gel en 2024 a entraîné des pertes et dommages sur les cultures maraicheres et les jardins et vergers fruitiers partout sur le mont et même dans les terroirs de moyenne et basse altitudes.
Ils expliquent que depuis la veille du nouvel an 2025, le phénomène persiste et on peut observer les effets de brûlure causés par le gel sur le feuillage et les fruits. Un phénomène qui se poursuit et qui risque selon lui de rendre difficile les travaux de cueillette d’agrumes et les autres espèces fruitieres typiques des exploitations agricoles des territoires de l’Air dont ceux du mont Bagzam .
Dans l’immédiat, Dr Haboubacar Manzo et Salouhou Djibrilla préconisent les mesures d’urgence suivantes pour réduire les dégâts : couvrir les jeunes plants fruitiers (- de 2 ans) de bas à la cime avec le voile anti gel, une enveloppe plastique, au tour de 4 piquets, sans l’accrocher à l’arbre et en la soulevant du sol.
Pour remédier au phénomène actuel de gel qui met en péril la production, les producteurs doivent selon les deux experts, impérativement irriguer les espaces de cultures pour casser la formation de glace au sol préjudiciables aux racines des plantes.
Ils recommandent également de procéder à la création des foyers de feu entre rangées, tout en les gardant sous contrôle.
Pour les exploitations de petite surface, les experts conseillent de faire usage de pulvérisateur pour humecter l’air, augmenter la température de 1 à 2 degrés celcius. Un procédé qui aura selon lui l’avantage de retarder la formation de gel et éviter les brûlures sur les feuilles et les fruits en maturité.
Selon toujours Dr Haboubacar Manzo et Salouhou Djibrilla, ces actions de portée, les succulent(e)s oranges, tangelos, mandarines, grenadines raisins et autres délices de l’Air, qui sont attendues partout au Niger et surtout à Niamey en cette période, parviendront sur les marchés et seront accessibles à toutes les bourses. Ce qui selon eux, permettra à la population de faire le plein de vitamines et sels minéraux avec les produits naturels et de saison, cultivés au Niger.
Garé Amadou