Cela a commencé avec la Jeunesse, fer de lance des actions de lutte contre la secheresse, qui s’assume à la COP16 lors de la Conference des jeunes leaders, pour discuter du role critique et de la place prépondérante qu’elle devrait jouer et occuper à la table de discussions et dans la conduite de la mission qui sera la sienne, pour façonner des stratégies foncières résilientes pour un avenir durable avec comme leitmotiv et cible : Notre Terre, Notre Avenir, D’ici 2050.
Ainsi, dès la 4 eme journée de la COP16, l’implication des Parties prenantes Jeunes et femmes a fait l’objet des Sides Events divers dont celui de l’ONG ISE autour d’un gratin de panelistes sur le theme: implication des femmes et des jeunes dans la restauration des mangroves se basant sur le cas de la localité de Ngalwa Adiaké en Cote d’Ivoire.
Ce qui a permis de mettre plus en lumiere les liens écosystemiques entre les ecosystemes marins et terrestres et leurs interdépendances.
A coté de ce Side Event, un autre, tres attractif et illustratif de l’engagement des Parties prenantes Ouest africaines et sahéliennes est celui animé par le Coordonnateur du programme Abidjan Legacy M Bamba, un puissant Accélérateur de developpement durable et de transformation agricole par la lutte contre la deforestation et la degradation des terres, le developpement des chaines de valeur porteuses, entre autres. Un programme né a la précédente COP15 à Abidjan en 2022.
En marge des Plénière et Sides Events de cette COP16, les sessions de dialogues sur la désertification et les systèmes alimentaires durables mobilisent les Parties prenantes regionales et sahéliennes.
C’est le cas de l’engagement démontré et apprecié de la delegation du Mali, à sa tete la Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable Mme Doumbia Mariam Tangara, qui a activement pris part depuis l’ouverture de la COP16 aux differentes sessions ministérielles et les rencontres B to B.
S’agissant des engagements, la delegation du Mali s’est montrée déterminée a respecter ses engagements pour la restauration de 1 milliard d’hectares de terre dégradées à travers le Projet de Restauration des Terres dégradées- PRTD et à jouer un role de leader au Sahel dans la lutte contre la désertification, tout en contribuant significativement aux efforts mondiaux pour les ODD d’ici 2030.
La Partie prenante Recherche Scientifique n’est pas en reste, le CILSS sous la houlette de son DG notre Compatriote Mahamadou Abdoulaye accompagné de ses collaborateurs, a mis à profit sa participation à la COP16 pour partager les résultats probants obtenus dans la lutte contre la desertification et la secheresse et pour leur mise à l’échelle Ouest africaine avec la signature d’un partenariat avec la Republique de Guinée.
Pour sa part, notre pays le Niger se fait remarquer, par la voix de notre Concitoyenne l’Ambassadeure SEM Fatima Cheffou, Presidente sortante du Groupe des Ambassadeurs Africains aupres des Agences des Nations Unies à Rome, qui a fait une allocution percutante et captivante, le vendredi 06 Decembre dans l’apres midi, à l’ouverture du forum du Comité de la Sécurité Alimentaire mondiale – CSA, sur le theme: la sécurité fonciere comme facteur de restauration de terres et de systemes alimentaires durables: le role de la politique foncière.
La représentante du Niger, Guest invitée de la COP16, qui a co-presidé le panel ensemble avec M Alwaer Assistant DG de la Zone MENA et Andrea Meza Deputy exécutive UN CCD, a assuré cette fois aussi la charge et l’honneur fait à notre pays le Niger a travers sa personne, pour présider, diriger et faciliter la tenue des plénières, panels et les discussions,dont voici les parties saillantes de son allocution a l’ouverture du panel de haut niveau du Comité de la Securité Alimentaire mondial – CSA:
« Excellences, distingués délégués, mesdames et messieurs, chers collègues, C’est un honneur pour moi de m’adresser à vous aujourd’hui, en tant que représentante de S.E. Nosipho Jezile, Président du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), et du Groupe des ambassadeurs africains auprès des agences des Nations Unies à Rome.
Je suis reconnaissante de cette opportunité de discuter du lien vital entre la sécurité foncière, la restauration des terres et les systèmes alimentaires durables.
L’agriculture et les systèmes alimentaires sont intimement liés à la santé de nos terres. Pourtant, les menaces croissantes de sécheresse et de désertification menacent les fondements mêmes de ces systèmes, compromettant les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et la stabilité environnementale.
Reconnaissant cela, la CNULCD a défendu la gestion durable des terres comme pierre angulaire de la résilience, aidant les pays à transformer leurs systèmes alimentaires pour assurer la sécurité alimentaire et la nutrition. La gestion durable des terres nécessite la mise en œuvre d’une approche holistique, facilitée par un cadre juridique, réglementaire et organisationnel solide. La gouvernance foncière est au cœur de ces cadres. Il ne s’agit pas seulement d’une question juridique ou administrative : c’est une bouée de sauvetage pour des millions de personnes, notamment les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition, comme les petits exploitants, les agricultrices et les peuples autochtones. Des droits fonciers garantis permettent aux agriculteurs d’investir dans la restauration et les pratiques durables, sachant qu’ils en récolteront les bénéfices à long terme. Pour les peuples autochtones, la reconnaissance des droits coutumiers et collectifs garantit la préservation des systèmes de connaissances traditionnelles qui ont permis de gérer les terres de manière durable pendant des générations.
Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) souligne depuis longtemps l’importance de la sécurité foncière. Les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts (VGGT), élaborées et négociées par le CSA en 2012, fournissent un cadre reconnu à l’échelle mondiale pour aider les pays à établir des politiques et des systèmes de gouvernance qui garantissent la sécurité foncière pour tous. Ces directives restent plus pertinentes que jamais. En tant que représentant du CSA, je suis extrêmement reconnaissant que la CNULCD ait défendu la mise en œuvre des VGGT – un témoignage de la valeur durable de notre travail au CSA pour répondre à la sécurité alimentaire et aux défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Lorsque nous nous tournons vers l’avenir, nous nous rappelons le pouvoir transformateur de la collaboration et de l’inclusion. La participation significative de toutes les parties prenantes – les gouvernements, la société civile, le secteur privé et en particulier les voix de ceux qui dépendent directement de la terre – est essentielle pour concevoir des politiques équitables, efficaces et durables. Le CSA offre un exemple de collaboration : nos produits politiques sont élaborés dans le cadre de processus inclusifs impliquant les États membres, les représentants de la société civile, le secteur privé et diverses agences et organismes des Nations Unies. L’année prochaine, le CSA organisera un Forum de haut niveau sur le thème « Lutter contre le changement climatique, la perte de biodiversité et la dégradation des terres grâce au droit à l’alimentation ». Cet événement sera l’occasion de discuter du potentiel du droit à l’alimentation pour renforcer les liens entre les trois conventions. Il peut servir de nouvelle étape dans le renforcement de la collaboration en vue de réponses politiques conjointes aux défis de la dégradation des terres, de la perte de biodiversité et du changement climatique.
Enfin, je voudrais souligner la proposition de la Colombie d’accueillir la deuxième Conférence internationale sur la réforme agraire et le développement rural (ICCARD+20) en 2026. Cet événement, soutenu par les membres du CSA lors de sa 52e session plénière, offrira une occasion unique de renforcer l’adoption des VGGT et de relever les défis interdépendants de l’insécurité alimentaire et du changement climatique. La sécurité foncière ne concerne pas seulement la terre ; il s’agit des gens, de la dignité et de l’avenir que nous souhaitons créer : un avenir où les terres restaurées nourrissent des communautés prospères, où les systèmes agroalimentaires durables sont résilients aux chocs et où personne n’est laissé pour compte ».
C’est dire que les Parties prenantes Ouest africaines et de la région du Sahel, aux regards de toutes leurs contributions à cette COP16 à Riyadh et en dépit du contexte sociétal qui les préoccupe, sont conscients de l’importance et des enjeux de cette COP16 en assumant activement leur participation qualitative remarquable à cette Conference planétaire sur la degradation des terres.
La Terre est Nourricière !
La Terre ne ment pas !
Notre Terre Notre Avenir !
Dr Haboubacar Maman Manzo, Expert invité COP16, Riyadh, NRAMP team member, Enseignant chercheur Université Boubakar Bâ de Tillabéri (Niger).
En collaboration avec Garé Amadou