La situation économique du pays ne cesse de se détériorer depuis le 26 juillet qui ont vu la prise du pouvoir par le patron de la Garde présidentielle de Mohamed Bazoum en la personne du Général Abdramane Tiani. Les sanctions internationales qui ont suivies cette prise de pouvoir par la force, ont impacté sur le tissus économique mettant en péril le peu d’entreprises publiques et privées qui évoluaient sur le territoire national. Le cas de la Nigérienne de l’électricité ( NIGELEC) une des rares industries encore fonctionnelles est assez emblématique : des résultats positifs enregistrés au cours des années antérieures, cette société publique a amorcé une inquiétante descente aux enfers consécutives à la rupture de l’approvisionnement de la part du Nigeria. Sans langue de bois, l’actuelle directrice générale de la société, par devoir de vérité, a tenu à tirer la sonnette d’alarme.
La semaine dernière, la Directrice générale de la Nigelec a dressé un tableau peu reluisant de la situation dans laquelle végète l’entreprise depuis le 26 juillet : le déficit budgétaire de l’entreprise au titre de l’année 2023 s’élève à 15 milliards de FCFA. Elle prévient qui si l’électricité du Nigeria n’est pas rétablie, le bilan de l’année 2024 sera beaucoup plus catastrophique avec un déficit qui pourrait avoisiner les 44 milliards de FCFA.
Une situation qui inquiète non seulement la responsable de la société, mais également les milliers de travailleurs de la NIGELEC sur toute l’étendue du territoire national. Le spectre d’un dégraissage du personnel commence déjà à planer dans le milieu des travailleurs.
A cela s’ajoute la difficulté d’approvisionnement des consommateurs en énergie électrique suffisante, comme l’atteste les coupures intempestives qui ont lieu depuis le coup d’Etat du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie ( CNSP).
Le marasme actuel dans lequel est plongé la NIGELEC peut-il aboutir à une faillite de la société ? C’est du domaine du possible selon de nombreux analystes. Ces derniers craignent que cette situation ne ramène sur le tapis le vieux dossiers du prétendu projet de privatisation de cette société. Une perspective redoutée par les travailleurs du secteur.
Abdou A.