La saison des pluies tire irrémédiablement à sa fin avec des pluies qui se font de plus en plus rares. L’heure est à la récolte après une année ayant connue des pluies records et parfois malheureusement des destructions de cultures à cause des inondations qui en ont découlé. Cette période au cours de laquelle les agriculteurs sont en train de récolter les fruits de leurs labeurs, comporte cependant des risque que Dr Haboubacar Maman Manzo, Enseignant Chercheur Université Boubakar Bâ de Tillabéri, et membre de l’équipe du NRAMP (Niger Résilience and Agribusiness Masters Program), a tenu à rappeler aux agropasteurs afin d’éviter des déconvenues lors des récoltes.
Dr Haboubacar Maman Manzo souligne que « Les cultures sont bien en développement, là où les champs sont emblavés. Dans la majeure partie des villages agricoles qui ne sont pas soumis aux dégâts des inondations ou en insécurité, les cultures sont en phase de maturité et de récolte pour le mil, le sorgho, l’arachide et le niébé. Le sésame, le voanzou, le gombo, l’oseille sont en phase d’égrainaison et de fin de cycle de production ».
Il explique que « Les marchés villageois en zone agricole (ici a Toudoun Agouwa, région de Zinder) s’animent avec les produits de récoltes, frais et naturels ».
De plus selon l’expert, « Les animaux sont en bon embonpoint et divaguent sur les aires de pâturages présentant une bonne couverture du tapis herbacé. Le lait frais ou caillé est abondant et accessible a toutes les bourses ».
Il note qu’au cours de cette période, les opérations de récolte d’épis du mil, des gousses de niébé et d’arachide se font remarquer d’un champ a un autre. « Les premiers à la tache sont les femmes et les jeunes, tantôt à la coupe, à la cueillette et à la collecte; tantôt au transport, au battage, au vannage sur le champs. Partout, la force humaine/animale, la finesse et la main habile de la femme sont les outils déployés » souligne-t-il.
Cependant, Dr Haboubacar Maman Manzo donne des conseils aux agriculteurs en ces termes : « Nous sommes de pleins pieds dans la période des moissons, le milieu rural grouille de monde. Veillons à ne pas gaspiller et surtout accompagnons nos laborieux producteurs avec des appuis logistiques et des outils qui faciliteront les travaux champêtres et réduiront la pénibilité des taches des femmes et des jeunes ».
Il suggère aux services compétents de « faire en sorte, par la sensibilisation et les conseils sensibles, que les agropasteurs soient à l’abri de risques de bradage et de spoliation des récoltes ».
Il y va selon lui, des revenus à gagner et de la sécurité alimentaire à court et moyen terme de la population nigerienne et surtout de la contribution alimentaire nationale aux systèmes alimentaires régionaux et sahéliens, ainsi que les diverses chaines de valeur bénéfiques et porteuses qui les animent ».
Des conseils qui doivent être pris en compte par les autorités en charge des questions agricoles afin de protéger les paysans et leur permettre de profiter pleinement de leurs récoltes, et ainsi mieux affronter la période de soudure qui s’annonce.
Garé Amadou